"Des clandestins de l’Assemblée au grand jour"
L’épisode rappelle celui de la Lanterne, la résidence présidentielle
versaillaise. En 2007, deux sans-papiers y avaient été interpellés
alors qu’ils effectuaient des travaux de rénovation. Cette fois, c’est
l’Assemblée nationale qui est prise en flagrant délit. Hier, quatre
étrangers en situation irrégulière ayant travaillé sur un chantier de
rénovation de l’un de ses sites sont venus témoigner de leur situation.
Clin d’œil, la rencontre était organisée au Palais Bourbon, à
l’invitation d’une dizaine de députés, dont deux UMP, Françoise
Hostalier et Dominique Tian. La soixantaine, petite barbe blanche,
Mahamadou Doucouré montre son badge d’accès à l’Assemblée nationale. Y
figure le nom de l’entreprise chargée du chantier, Bouygues. Mais
l’employeur de ce Malien et de ses camarades, est la société Adec. Celle-ci
refusant, selon eux, de faire les démarches afin qu’ils soient
régularisés, 62 salariés de cette entreprise de démolition se sont mis
en grève le 12 octobre. Les députés présents hier ont souhaité leur
régularisation, Hostalier et Tian prônant un examen au cas par cas.
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