Présidence de
M. Pierre Méhaignerie.
– Examen
du rapport d’information préalable au débat d’orientation des finances
publiques pour 2011 (M. Yves Bur, rapporteur)
M. Jacques
Domergue. Nous marchons sur des œufs : d’un côté, des mesures trop
drastiques risquent de casser la croissance, mais de l’autre, on ne peut pas
éternellement creuser la dette. Est-il imaginable, dans le contexte actuel, de
fixer l’ONDAM à 2,9 %, comme cela a été annoncé ?
M. Dominique
Tian. Cela fait des années qu’on connaît les gaspillages évoqués à
l’instant par Jean Leonetti. La sécurité sociale souffre d’un grave problème de
gouvernance et d’un manque consternant de réactivité. Il existe environ
200 000 cartes Vitale dont on ne connaît pas réellement le propriétaire,
le projet de carte Vitale sécurisée n’avance pas, chacun sait où en est le
dossier médical personnel... Cela ne peut plus durer !
Ce qui me gêne dans vos propositions, monsieur le
rapporteur, c’est que les classes moyennes vont, à nouveau, en faire les frais.
Il serait particulièrement maladroit de soumettre à prélèvement les indemnités
de licenciement dès 50 000 euros. Ce sont aussi les classes moyennes
qui seront mises à contribution par des mesures sans aucune originalité
relatives aux accords salariaux, aux tickets-restaurants, bref à tout ce qui
renforce le pouvoir d’achat des salariés quand l’entreprise se porte bien…
Année après année, vous proposez toujours les mêmes mesures, en vous contentant
de les alourdir. C’est une spirale infernale, et je crains que tout cela
finisse mal !
M. le
président Pierre Méhaignerie. Il reste que, pour éviter d’autres drames, il
faut trouver 4 milliards...