Le JDD, publié le 30 octobre
Le retour du "télé-travail"?
Le
député UMP des Bouches-du-Rhône, Dominique Tian, a déposé vendredi un
amendement proposant de faire "télé-travailler" les salariés à la suite
d'un arrêt de travail. Pour le JDD.fr, il revient sur cette idée qui
avait déjà fait débat en mai dernier, avant de se voir rejetée.
Vous avez déposé un amendement sur le travail des salariés en arrêt maladie. Pouvez-vous nous en dire un peu plus?
C’est,
en fait, une reprise de l’amendement de Frédéric Lefebvre de mai
dernier qui permet aux gens qui sont en arrêt maladie de
"télé-travailler" de chez eux. Aujourd’hui la société évolue, tout le
monde a un Iphone et si certaines personnes volontaires estiment
qu’intellectuellement ils sont capables de travailler, il faut leur
donner la possibilité de le faire. Cela se fera uniquement sur la base
du volontariat.
Un amendement similaire proposé par Fréderic Lefebvre a déjà été rejeté. Ne craignez-vous pas la même chose?
Ce
n’est pas grave. On est là pour discuter, pour revenir sur certains
débats. Le "télé-travail" est une idée qui fera son chemin.
L’amendement proposé par Frédéric Lefebvre était intéressant et je
pense que c’était important qu’un collègue relance le débat.
La ministre de la Santé, Roselyne Bachelot n’est pas convaincue et met en avant "la protection du salarié"…
Maintenant
que l’on a fiscalisé tout ce que l’on pouvait en France, un jour ou
l’autre, il faudra que Roselyne Bachelot s’occupe de savoir comment on
peut stopper les dépenses et faire de petites économies.
L'Express, publié le 30 octobre
L'éternel retour du télétravail pour les salariés malades
L'ex-député UMP Frédéric Lefebvre avait déjà fait polémique en proposant que les salariés en arrêt-maladie puissent "télé-travailler".
Un amendement permettant aux salariés en arrêt-maladie de continuer leur tâche par le télétravail vient d'être retoqué par les députés. Une proposition de loi pourrait voir le jour sur le sujet.
Le télétravail pour les salariés en arrêt-maladie fait de nouveau parler de lui. Domnique Tian, député UMP des Bouches-du-Rhône, voulait via un amendement permettre aux salariés arrêtés de poursuivre leur activité depuis leur domicile grâce à ce dispositif. Amendement qui a été déposé dans le cadre du vote du budget 2010 de la Sécurité sociale... mais rejeté en commission des affaires sociales et en séance.
La mesure avait déjà été proposée, sans succès, en mai dernier par Frédéric Lefebvre, alors député UMP des Hauts-de-Seine. Dominique Tian, qui l'a ressortie du placard et compte bien la faire passer à nouveau, s'en explique pour LEXPRESS.fr.
Êtes-vous déçu du rejet de votre amendement?
Je m'y attendais un peu. J'avais repris l'idée de Frédéric Lefebvrequi y pensait depuis deux ans. C'était pour moi une bonne idée puisque l'amendement rendait obligatoire l'accord du salairé et du médecin. Mme Bachelot [ministre de la Santé, ndlr] a fait une erreur en ne soutenant pas cet amendement: on a toujours peur de l'image du salarié obligé de travailler alors qu'il est en congé maladie. Mais c'est une conception dépassée des choses.
Allez-vous de nouveau proposer votre réforme?
Oui mais pas en amendement, il a été rejeté, c'est fini. Une propostion de loi, pourquoi pas? Nous allons y réfléchir avec d'autres députés. J'en serai probablement le premier signataire.
N'est-ce pas un peu déplacé de dire que les salariés en congé maladie peuvent travailler chez eux alors qu'on parle de plus en plus de la souffrance au travail?
Pas du tout. Il y a autant de réalités au travail que de salariés. Le but, c'est de faire économiser de l'argent à la Sécu. Il faut prendre en compte l'évolution de la société. Il y 25 ans, il n'y avait pas Internet, ni d'Iphone... C'est une façon plus moderne de gérér les choses.
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